ARELIS à Marville
Comment ARELIS se développe dans l’électronique critique.
La PME de 130 salariés fabrique des produits et sous-ensembles électroniques depuis 1980 sur son site de Marville. L’activité est très porteuse et entraîne des investissements et des recrutements.
L’ancienne base de l’OTAN transformée en zone industrielle abrite depuis ses débuts ARELIS. C’est ici, à Marville, que son site de production d’ensembles électroniques complexes liés aux radiofréquences, est installé. Sur 3 000 m2, 70 à 80 personnes y sont employées. Le reste des effectifs est basé en Normandie, sur le 2e site de la PME, consacré à la conception et R&D.
Répondre à la demande
En Meuse, on teste et on fabrique. L’activité se porte plutôt bien - 15 M € de CA l’an dernier - alors que les enjeux en matière de systèmes de guidage, de surveillance et de connectivité au sens large n’ont jamais été aussi forts. « Nous sommes actuellement consultés pour absorber la hausse des cadences de nos clients militaires, à commencer par Dassault pour le Rafale » explique par exemple Guillaume Pees-Martin, le responsable du site. Les secteurs de l’aéronautique civil, avec ses nouveaux modèles « tout électrique », des télécommunications ou du médical sont également dynamiques.
Cette année, l’entreprise cherche à recruter 10 personnes (et certainement autant l’année suivante). Les profils ? Des opérateurs de fabrication, techniciens électroniques ou encore chefs de projet. Pour la formation interne des nouveaux, l’entreprise s’appuie sur des collaborateurs engagés et fidèles.
Le saviez-vous ? ARELIS fabrique notamment des amplificateurs faibles bruit, des modulateurs vectoriels ou bien encore des convertisseurs de fréquence.
Miniaturisation
En 2021, la PME a intégré le groupe d’ingénierie LGM, qui cherchait à disposer d’un site de production de haut niveau. Dans la foulée, un plan d’investissement a été réalisé, avec près d’1 M € investi. De nouveaux moyens robotisés et automatisés ont été installés. « Les nouvelles machines intelligentes assurent du contrôle, de l’assemblage de micro-câblage ou encore de la dépose automatique de composants, alors que la miniaturisation s’accélère » détaille Guillaume Pees-Martin. Cela est notamment destiné à la réalisation de systèmes embarqués.
Le spatial visé
Depuis, les projets se multiplient et l’entreprise vise notamment le segment du spatial, avec la tendance du Newspace et ses constellations privées de nano-satellites. Ici, la microélectronique et la compacité des systèmes sont la règle. « Nous travaillons pour que notre site de production soit accrédité par le CNES, pour assurer de la production d’éléments » dévoile Guillaume Pees-Martin.
Pousser les murs
Marville compte 600 m2 de salles blanches, pour les tâches les plus sensibles, le reste étant composé d’ateliers d’assemblages électroniques.
« Nous avons également 120 m2 de locaux modulaires, que nous avons la possibilité d’ajouter pour couvrir nos besoins d’espaces » détaille le responsable du site. La PME, qui anticipe la poursuite de sa croissance, envisage d’investir d’autres bâtiments en plus des existants, afin de pouvoir loger toutes ses équipes.
La contrainte des composants… denrée rare !
Le sujet est sensible. ARELIS subit, comme bien d’autres acteurs, les affres des approvisionnements en composants électroniques. « Nous avons l’avantage que nos marchés soient sur le long terme, nous pouvons anticiper et nos clients sont conscients des difficultés. Mais pour une commande, cela peut prendre un an ! » constate Guillaume Pees-Martin. Les délais ont en moyenne été doublés, comparé à 5 ans en arrière. L’entreprise meusienne espère beaucoup de la relocalisation en France d’une filière composants, dans les prochaines années.
Publié le 10 juillet 2023 - Aurélien Tardiveau
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